Le plateau de Saqqarah se trouve au sud du Caire, au centre de la nécropole de Memphis qui s'étend sur près de vingt kilomètres.
Dès les premières dynasties les rois y font bâtir leur mastaba (v. ci-contre). De nombreux mastaba de cette époque nous sont parvenus contenant des reliefs d'une qualité parfaite décrivant la vie quotidienne de l'égypte antique.
C'est aussi à Saqqarah que l'on trouve les tombes des taureaux sacrés Apis dont le culte est rendu à Memphis. D'autres sanctuaires dédiés à Anubis et à Bastet sont édifiés à côté de catacombes enfermant dans des galeries interminables quantités de momies animales, témoins de la ferveur populaire pour les cultes d'animaux sacrés.
Extérieurement, un mastaba est une construction rectangulaire aux murs de briques crues ou de pierres taillées légèrement inclinés vers l'intérieur comme la base d'une pyramide. Une porte donne accès à une chapelle funéraire. Les parois de cette pièce peuvent être recouvertes de scènes de la vie quotidienne du défunt. Sur le mur, face à la porte, une "fausse" porte qui mène symboliquement vers le royaume des morts, est conçue pour faciliter le retour du défunt dans le royaume des vivants. Un puits, partant du sommet du mastaba, s'enfonce dans le sol jusqu'à plus de 20 m de profondeur et donne sur la chambre funéraire où repose le défunt dans son sarcophage.
La pyramide à degrés est édifiée par Imhotep, l'architecte de Djoser (ou Djéser, IIIe dynastie) vers -2600. On s'accorde à dire qu'il s'agit là du premier édifice en pierre de l'égypte. Le génial architecte de cette construction possédait entre autres les fonctions de grand chancelier de la Basse-égypte, prince royal, grand prêtre d'Héliopolis et médecin royal. Il choisit pour ses monuments d'éternité la pierre, avec des représentations de végétaux : colonnes-papyrus, colonnes cannelées et colonnes fasciculées (formées de tiges de roseaux ou de palmes réunies en faisceaux). Vaste enceinte enfermant des cours et répliques de temples de l'époque qui nous laisse un témoignage inestimable des sanctuaires des premiers temps.
L'étape suivante de l'évolution des pyramides à degrés fut l'édification par le roi Snéfrou d'une pyramide dite rhomboïdale sur le site de Daschour. C'est une pyramide dont les faces lisses ont des pentes variables. Le fait que la pente n'est pas uniforme, mais rhomboïdale, provient de ce que l'architecte à l'origine de cette pyramide pensait que la pente initiale trop prononcée fragilisait la construction ; à la moitié de sa construction, il décida d'en réduire l'inclinaison. Ce type de pyramide est donc la dernière étape menant au stade ultime vers les pyramides à faces lisses de la IVe dynastie (vers -2573 à -2454)
